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ACTU_M. PIHOUEE

Il a choisi l’iri pour passer de généraliste à spécialiste

A l’iri nous aimons les belles histoires. Celles qui nous parlent de réussite, de changement de cap réussi, d’opportunité… Nous avons rencontré un homme de terrain dont la ténacité n’a d’égal que sa capacité à saisir les opportunités. Un homme qui a très bien compris que la formation était un outil au service de ses projets. Il s’apprête à reprendre une entreprise de tuyauterie industrielle et nous a fait confiance pour assurer son passage de généraliste à spécialiste.

Rencontre avec Dimitri PIHOUEE, 41 ans.


Il existe un fil d’Ariane, un fait marquant dans votre enfance qui a fortement influencé l’ensemble de votre parcours. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous sommes dans les années 80, ma mère est aide-soignante dans un hôpital et mon père a une entreprise de décoration d’intérieur. Un ras le bol généralisé de la société les pousse à faire un nouveau choix de vie. A partir de cet instant, il faut 3 années à mon père pour construire le voilier, coque en acier, qui leur permettra de couper les amarres avec la société.

A la fin de mon CP, ils font le grand saut. Des raisons personnelles arrêtent le choix de mes parents sur une destination : la côte entre la Grèce et la Turquie, où je rencontre beaucoup d’artisans qui travaillent le métal, ce qui déjà à l’époque me fait rêver. Je poursuis les cours par correspondance et mes parents de leur côté s’improvisent artistes-peintres.

 

Une enfance peu banale… Cela a duré combien de temps ?

Cela a duré 11 ans, avec des retours en France à partir de ma 3ème. Très vite il a fallu travailler, rapport à cette vie d’artiste, qui connait des hauts et des bas…  Je m’oriente alors assez naturellement vers un BEP mécanicien bateau. Une fois diplômé, je travaille pendant 3 ans sur des vedettes offshores sur Monaco.

Mon travail me plait énormément, mais j’apprécie moins la façon dont je suis considéré en tant qu’ouvrier. J’ai envie de prouver que moi aussi je peux faire plus ! Alors je reprends le chemin des écoliers et signe un BAC pro commerce en alternance, puis un BTS, à la maison par correspondance.  Je deviens technico-commercial dans les équipements de bateau, ce qui regroupe la partie technique et le commercial. Mais le terrain me rappelle, il y a comme un manque…

 

 

Et qu’avez-vous fait alors ? Une nouvelle formation, un changement de cap ?

Une opportunité s’est présentée à moi :  un poste de Chef de projet dans la réparation de bateaux sur le golfe de St Tropez. Alors j’ai foncé ! Je me suis vraiment épanoui professionnellement ! J’avais tous les Motor-Yacht de 27 – 30 m. Mais à titre personnel, Le lieu ne me convenait pas, alors au bout de 3 ans j’ai voulu bouger. Par chance, cela a coïncidé avec une nouvelle possibilité : la direction d’un chantier naval à Fréjus. Un vrai challenge : 3 ans pour tout refaire : l’offre commerciale, gérer le personnel, se remettre en conformité côté QSE… Une vraie belle expérience formatrice ! Malheureusement au terme des 3 ans la concession n’a pas été renouvelée et je me suis retrouvé en situation de licenciement économique.

 


Comment avez-vous rebondi suite à ce licenciement économique ?

J’ai pris ça comme une nouvelle opportunité, l’occasion de faire quelque chose qui me correspondait mieux, qui était plus en phase avec mes convictions personnelles ! Ma volonté de combiner protection de l’environnement et ingénierie m’amène donc à opter pour l’énergie. Je repars donc une nouvelle fois sur le banc des écoles pour une Licence Pro Bâtiment Hautes Performances Énergétiques !  En parallèle je souhaitais vraiment valoriser ma précédente expérience. J’ai donc opté pour une VAE , qui m’a permis d’obtenir un équivalent master I en management.

Après une expérience à mon compte en Bureau d’Etudes, j’ai eu la chance de rentrer chez Dalkia Industrie où j’exerce depuis 6 ans en tant que Responsable d’exploitation.

 

Vous avez frappé à la porte de l’iri pour une formation tuyauteur industriel. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous y a amené ?

Dalkia est une entreprise captivante, mais après 6 ans… la routine intellectuelle est de retour et j’éprouve le besoin de me mettre dans ma zone d’inconfort. C’est là où j’apprends, là où je m’épanouis. Au hasard d’une discussion, j’apprends qu’un de nos sous-traitant va fermer son entreprise d’ici 2 ans, faute de repreneur. L’idée me trotte dans la tête et je vais le rencontrer. Il m’explique sa volonté de transmettre et non de revendre. J’entreprends donc de lui prouver ma motivation. Ça a été long, il a fallu apprendre à se connaître mais au final il a accepté ! 

 

Pouvez-vous nous parler un peu de ce projet de reprise d’entreprise ?

C’est une entreprise de tuyauterie industrielle, spécialisée dans les fluides spéciaux (argon, oxygène…). Ça me plait ce côté industriel. Une toute petite structure (mais qui ne demande qu’à être développée) et très spécialisée. Ça représente un défi très intéressant à relever !

Mais j’avais conscience d’être un généraliste, un touche-à-tout. Il me fallait une formation pour rentrer dans la spécialisation. Donc retour en formation ! J’ai contacté différents centres, c’est là qu’on se rend compte qu’il n’y en a pas tant que ça.

Et puis on passe les portes de l’iri… et là : c’est fantastique.

 

Qu’est ce qui vous a amené à choisir l’iri  pour cette spécialisation en tuyauterie ?

L’iri m’a proposé une formation courte de tuyauteur industriel, qui correspondait exactement à mes attentes. J’ai pu apprendre les bases. On peut bien sûr toujours apprendre sur le terrain mais c’est beaucoup plus long quand on n’a pas les outils.

A l’iri on m’a appris les « trucs et astuces », les méthodes, les bases du métier (plans isométriques, relevés, calcul de matériaux, de fournitures…). Concrètement, tout ce qu’ils m’ont appris, je vais l’utiliser demain. C’était vraiment en phase avec mes besoins !  La formation cible le terrain et sur son ensemble. C’est méthodique !

 

Et puis à l’iri on a vraiment tous les corps de métiers de l’industrie réunis sur le même site. Tous les postes sont là et dans un environnement qui recrée le réel. Du coup ça nous permet vraiment d’apprendre comme si on était sur le terrain, mais avec les formateurs.

Vu les moyens qu’on a à l’iri, c’est juste un rêve pour apprendre !

 

Votre formation vous a armé techniquement pour votre reprise d’entreprise. Vous reste-t-il des craintes ?

Les Alpes Maritimes sont assez sinistrées niveau ressources. Il y a un vrai besoin. C’est le seul point qui me fait vraiment peur. Ce sera donc mon premier challenge !

C’est une petite structure avec une visibilité sur les 3-4 prochaines années et qui offre de belles possibilités de développement (notamment en yachting). Mais pour développer, il va falloir trouver de bons techniciens et qui ont envie ! La difficulté est de les trouver…

Le problème est qu’en France , le technique est abordé comme une punition pour les élèves. « si t’es pas sage tu vas aller en BEP » ! On a poussé les gens vers les filières générales, pour devenir ingénieur. Et aujourd’hui on se retrouve dans des situations ou sur 35 candidatures, on est le moins diplômé avec un bac + 4 pour un poste à 1400€ net… Avec cette armée d’ingénieurs, on se retrouve sur le terrain sans bons techniciens ! C’est désespérant.

Mais je suis prêt à relever ce nouveau défi !

 

 

 

 Nous lui souhaitons une belle réussite dans ses projets actuels et futurs !